Autres figures d'Arlequin dans la littérature
Un des premiers à avoir mis en scène Arlequin est Jean-François Regnard dans ses comédies Le Divorce (1688) - La Descente d'Arlequin aux Enfers (1689) - L'Homme à bonnes fortunes (1690) et Les Filles errantes (1690).

Alain-René Lesage le met également en scène, en respectant la tradition italienne du XVIe siècle: balourd, chapardeur, coureur de jupons et glouton. C'est ainsi qu'il apparaît dans les comédies pour le Théâtre de la Foire (1713-1737), par exemple, Arlequin invisible, Arlequin roi de Serendib...

Florian lui aussi essaiera de l'utiliser avec peu de succès dans ses comédies.

Mais c'est dans le poème de Verlaine, Colombine, tiré des Fêtes galantes (1869) qu'on le retrouve le mieux après la révolution:

Léandre le sot,
Pierrot qui d'un saut
De puce
Franchit le buisson,
Cassandre sous son
Capuce,

Arlequin aussi,
Cet aigrefin si
Fantasque
Aux costumes fous,
Ses yeux luisant sous
Son masque,

- Do, mi, sol, mi, fa,
Tout ce monde va,
Rit, chante
Et danse devant
Une belle enfant
Méchante

Dont les yeux pervers
Comme les yeux verts
Des chattes
Gardent ses appas
Et disent : «A bas
Les pattes! »

Eux ils vont toujours !
- Fatidique cours
Des astres,
Oh! dis-moi vers quels
Mornes ou cruels
Désastres

L'implacable enfant,
Preste et relevant
Ses jupes,
La rose au chapeau,
Conduit son troupeau
De dupes?

fin, rusé, sournois, il cherche à prendre la femme de Pierrot mais c'est Colombine elle-même qui mène, comme le dit le poète "son troupeau de dupes".