Le costume d'Arlequin

La tradition veut que le masque d'Arlequin ait été modelé par Michel-Ange sur celui d'un satyre antique. Au début, il recouvrait tout le visage et était réalisé en carton ciré, puis est devenu un demi-masque en cuir, avec de petites ouvertures pour les yeux, surmontés de sourcils proéminents qui sonnent un air perpétuellement interrogatif au personnage. Certains y voient des traits démoniques (voir l'origine du nom).

Son costume était d'abord recouvert de morceaux de tissu colorés. Il se modifie ensuite en pantalons et veste ajustés: sur un fond coloré, des triangles de couleurs diverses sont cousus en losanges. Il porte un bonnet orné d'une queue de lapin ou de lièvre, à la mode de François Ier ou Henri II et un bâton attaché à la ceinture. Ses chaussons sont ajustés et sans talon. Au XVIIIe siècle, sa toque est remplacée par un bicorne.

Selon Donato Sartori (in L'art du masque dans la Commedia dell'arte), le costume bariolé d'Arlequin aurait eu le pouvoir magique de faire éclore fleurs et fruits, ce qui faisait du personnage une sorte d'avatar de Dionysos.